La police en Ouganda a affirmé dimanche avoir déjoué une attaque à la bombe contre une cathédrale dans la capitale Kampala et arrêté l'homme soupçonné d'avoir voulu activer l'engin explosif parmi les fidèles.
Des centaines de personnes ont été évacuées de la cathédrale du Centre des miracles Rubaga après que l'homme a tenté d'y entrer avec un engin explosif, a indiqué un porte-parole de la police, Patrick Onyango.
"Nous avons procédé à une détonation contrôlée de l'engin explosif improvisé composé de clous, d'une batterie de moto, d'un chargeur et d'un combiné téléphonique qui devait être utilisé lors de l'attaque", a-t-il déclaré à la presse devant la cathédrale.
Il a indiqué que la police avait pisté cet homme de 28 ans après avoir reçu un renseignement sur une possible attaque dans un lieu de culte, et avoir découvert une bombe dans son sac à dos lors de son arrestation.
La police est à la recherche de trois autres hommes, le suspect ayant indiqué qu'il pourrait avoir eu des complices.
Le périmètre de la cathédrale a été bouclé; des chiens renifleurs et des membres de brigades anti-bombe ont inspecté les lieux mais aucune menace n'a été détectée.
"Le terroriste était à quelques mètres de l'entrée mais les forces de sécurité se sont interposées et il a été arrêté avant de pouvoir entrer dans l'église et faire exploser la bombe", a déclaré à l'AFP le pasteur évangélique, Robert Kayanja. Ce pasteur est un soutien public du président Yoweri Museveni.
Selon une note de la police vue par l'AFP, la police avait été prévenue d'une possible attaque dans des lieux fréquentés, dont des églises et des centres commerciaux.
En juin, des jihadistes de la milice Forces démocratiques alliées (ADF), ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique, avaient tué 42 personnes, dont 37 élèves, dans un lycée de l'ouest de l'Ouganda situé tout près de la frontière avec la République démocratique du Congo.
Il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière en Ouganda depuis le double attentat à Kampala en 2010 qui avait fait 76 morts lors d'un raid revendiqué par le groupe islamiste des shebab, basé en Somalie.
La Rédaction (avec AFP)